DigiWorld 2007 : l’Idate souligne les enjeux du monde numérique
Ce rapport a pour objectif de rassembler les analyses et les indicateurs clés pour les télécoms, l’Internet et les médias audiovisuels, en même temps qu’une chronique des tendances et des événements passés dans ces secteurs durant l’année.
De l'affirmation du phénomène Web 2.0 à la recherche de nouveaux modèles économiques, en passant par la saturation relative du marché des mobiles en Europe et le poids croissant de la Chine et de l'Inde, le rapport DigiWorld dresse le tableau d’un monde technologique en totale mutation et des tendances à venir.
Les tendances révélées au cours de l’année
Quatre phénomènes semblent avoir pris de l’ampleur au cours de l’année 2006 pour continuer davantage leur ascension en 2007.
Il s’agit du géant Google face au Web 2.0, qui annonce en 2006 l’acquisition de YouTube pour 1,65 milliard de dollars. Cette transaction et d'autres, opérées dès cette période ont bien entendu généré une interrogation sur le mode « bubble 2.0 ». Un évènement qui aura donc suscité un engouement pour de nombreux sites Web 2.0.
L'acquisition de YouTube par Google met ainsi en évidence l'avance prise par le leader des moteurs de recherche sur les autres géants de l'Internet. L’importance des revenus que lui procurent ses liens sponsorisés a fait de Google le premier à bénéficier de la croissance de la publicité sur le Net, avec un chiffre d'affaires, composé à 90 % de revenus publicitaires. Ce dernier est passé de 6,1 milliards de dollars en 2005 à 10,6 milliards de dollars en 2006.
Cette performance reconnue par les marchés financiers lui a donné une valorisation dépassant 150 milliards de dollars en janvier 2007. Yahoo quant à lui voyait son cours s'affaisser au cours de la même année malgré plusieurs acquisitions Web 2.0 significatives (Flickr et Del.icio.us).
L’Inde marque également sa présence, durant l’année 2006, sur le marché des technologies informatiques et de la communication avec durant le seul mois d'octobre 2006, un nombre d'utilisateurs de mobiles en Inde qui a augmenté de 6,7 millions. Ce chiffre qui représente plus que les 5 millions mensuels du marché chinois montre l’importance de l’émergence de ce marché en Inde.
Ce phénomène a suffit pour attirer les grands opérateurs occidentaux à la recherche de points de croissance. Ainsi, en fin d’année, Vodafone propose une offre de 8,5 milliards d’euros (hors 1,5 milliard d’euros de reprise de dette) pour les 67 % du 4ème opérateur indien, Hutchison Essar, détenus par Hutchison Whampoa. Cette opération est également à rapprocher de la vente en 2006 des parts minoritaires détenues par Vodafone sur les marchés matures en Belgique (Proximus), au Japon (Vodafone Japan) et en Suisse (Swisscom Mobile). Avec cette acquisition et d'autres, telles que l'opérateur turc Telsim en mai 2006, Vodafone compte bien réaliser le tiers de ses bénéfices sur les marchés émergents d'ici 5 ans.
L’opération de fusion AT&T-BellSouth, fin 2006, représente la plus importante de l’année dans le secteur des technologies informatiques et de la communication puisqu’elle a été évaluée à 85 milliards de dollars.
Le nouvel ensemble aura près de 70 millions de lignes et plus de 11 millions d'accès haut débit dans vingt-deux des Etats les plus peuplés.
Même s’ils se situent à différents stades de développement, la télévision mobile, la télévision haute définition et la vidéo à la demande sont trois voies de développement qui semblent être prometteuses pour un marché de la télévision en faible croissance dans les marchés industrialisés.
L’évolution du marché
En 2006, l’Europe et l’Amérique du Nord concentraient encore 63% du marché du DigiWorld en valeur. En ajoutant le Japon et la Corée du Sud ainsi que les marchés des quelques autres économies avancées de la région Pacifique (Australie, Nouvelle-Zélande), l’ensemble représente toujours près des trois quarts du marché mondial en valeur.
Ces régions ne représentent cependant que 50 % de la base de clients mobiles dans le monde.
Ramenée au-dessous de 6 % en 2006, la croissance a cependant reposé pour moitié sur la dynamique des marchés émergents d’Asie et du reste du monde (Amérique Latine, Afrique Moyen/Orient). Le contraste entre le taux de progression de ces régions (12 % en moyenne) et celui des économies avancées (moins de 5 %) reste fort.
Le marché européen maintient quant à lui une croissance un peu plus élevée que le marché nord-américain et ce, grâce à l’apport des pays de l’Est. L’Amérique du Nord semble cependant engagée sur la voie du ralentissement, après deux années (2004 et 2005) portées par une bonne progression économique générale et le cycle de renouvellement des équipements.
Les marchés d’Asie/Pacifique continuent d’afficher des dynamiques en retrait, même si 2006 montre, notamment pour le Japon, des signes de reprise.
En ce qui concerne l’ensemble des secteurs des technologies informatiques et de la communication, des éléments montrent qu’il devrait se produire une reprise de l’investissement aux États-Unis et en Europe.
Source : itrmanager.com
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