Les mariages entre américains et européens sont rares, faute de synergies
L'OFFRE d'ATT sur Olimpia, holding de contrôle de Telecom Italia, sonne-t-elle le retour des opérateurs de télécoms américains en Europe ? Présents au début des années 1990 tant au Royaume-Uni dans les câblo-opérateurs qu'en Belgique chez TeleNet et Belgacom, au Danemark dans TDC, ou encore en France dans SFR, les opérateurs américains ont rapatrié leurs participations européennes au milieu de la même décennie pour se consacrer au mouvement de consolidation qui a animé leur propre marché domestique. Aujourd'hui, ils ne sont pratiquement plus présents en Europe. Et il est encore trop tôt pour conclure que l'offre d'ATT signe un vrai mouvement de retour.
Les européens, eux, ne sont guère plus présents outre-atlantique. Certes Vodafone détient 45 % de Verizon Wireless, numéro deux du marché mobile. Mais le géant britannique ne contrôle pas cette filiale. Et les observateurs s'interrogent de façon récurrente sur sa possible mise en vente, alors que Vodafone se repositionne sur les marchés émergents à forte croissance, à l'instar de l'Inde où il vient de racheter Hutchinson Essar.
Stratégies de convergence
Autre grand européen présent aux États-Unis, Deutsche Telekom a lui l'avantage de contrôler sa filiale T-Mobile USA. Cette dernière a effectué une percée spectaculaire outre-Atlantique. « En 2005, sans les bénéfices de T-Mobile USA, Deutsche Telekom aurait été dans le rouge », observe Didier Pouillot, analyste au cabinet Idate.
Mais, là encore, les experts s'interrogent sur la pérennité d'une présence de Deutsche Telekom aux États-Unis. Car, en dépit de son succès, T-Mobile USA voit sa croissance ralentir et reste le numéro quatre du marché, loin derrière le trio de tête (Cingular, Verizon Wireless, et Sprint Nextel) qui s'arroge 75 % du marché. « Dans les télécoms, les plus grandes synergies sont locales, d'où les stratégies actuelles de convergence entre fixe, mobile, Internet au sein d'un même pays, plutôt que les grands mariages transnationaux », explique Pierre Brzustowski, vice-président en charge des télécoms chez ATKearney. Avec leurs normes concurrentes, et leur structuration différente, les marchés européen et américain du mobile n'ont pas suscité de rapprochements à grande échelle, faute de synergies suffisantes.
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