Résister à la concurrence en Europe et conquérir des clients dans les pays émergents: comme les autres opérateurs téléphoniques historiques, France Té
L'opérateur français a publié jeudi un chiffre d'affaires annuel de 51,7 milliards d'euros, en croissance organique de 1,2%, conforme à ses objectifs et aux attentes du marché.
»Ce qui a tiré la croissance, c'est toujours la hausse de nos activités mobiles, de 5% au total (...), la hausse de nos activités dans les pays émergents, dans lesquels notre croissance est toujours à deux chiffres, et une meilleure résistance de nos activités résidentielles» (fixe et internet), a expliqué le directeur financier Gervais Pellissier.
France Télécom peut remercier ceux qu'il définit comme des »marchés à fort potentiel de croissance», où ses revenus ont bondi de 18,6%, tandis que dans »les marchés matures d'Europe occidentale», il limite la casse avec un chiffre d'affaires en recul de 0,8%.
Il a fait la liste de ces marchés, situés en Europe de l'Est (Pologne, Moldavie, Roumanie, Slovaquie), Afrique (Botswana, Cameroun, Côte d'Ivoire, Guinée Equatoriale, Madagascar, Mali, Sénégal), Moyen-Orient (Egypte, Jordanie), Asie (Vietnam), dans les Caraïbes (République Dominicaine) et l'Océan indien (Ile Maurice).
Des marchés qu'il attaque par la téléphonie mobile, avec une croissance supérieure à 20% dans les autres pays émergents, qui représentent désormais 12% de son activité mobile.
Il n'est pas seul à courtiser ces régions: l'opérateur historique espagnol Telefonica s'est implanté en Slovaquie, l'allemand Deutsche Telekom a misé sur la Pologne, le britannique BT a fait ses premiers pas en Inde.
En Europe, on ne parle plus de conquête mais de »résistance»: le marché est presque saturé, avec 90% de taux d'équipement en mobile. La concurrence y est effrénée, surveillée par les instances de régulation.
Face à la concurrence, France Télécom, qui a augmenté ses dépenses commerciales de 7,2%, a innové, en lançant le téléphone Unik, mi-mobile mi-fixe (64.000 clients en France), et incité ses clients à dépenser plus, avec des offres triple-play.
Résultat: l'opérateur français montre une »bonne résistance en France», selon M. Pellissier, son chiffre d'affaires perdant 1% dans le fixe et l'internet et gagnant 1% dans les mobiles. Son bilan mondial reste positif, avec 97,6 millions de clients, soit 15% en plus.
Quant à son nombre d'abonnés internet ADSL, 9,7 millions en Europe, il grimpe de 30%. En France, l'opérateur garde 49,5% du marché.
Mais cette résistance a un coût: depuis un an, France Télécom mène un programme de suppression de 16.000 emplois d'ici 2008, soit 8% de sa masse salariale. Près de la moitié du plan a déjà été réalisé, soit 7.886 suppressions d'emplois.
L'annonce a fait réagir les deux premiers syndicats du groupe, CGT et Sud: »la direction est fière de communiquer (sur) un solde négatif de 7.900 emplois», s'est désolé Sud dans un communiqué.
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posted by Hugues Courcier at 8:54 AM
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